La vie comme parcours: les marionnettistes dans le métro parisien. Des groupes en mouvement dans des espaces de circulation
L'expérience dans le métro est le résultat d'un parcours de vie volontairement assumé, où se mêlent les logiques de l'immigration et l'exclusion. L'étranger qui va pour rester, et surtout le sans papiers, arrive dans une situation où il est dépourvu d'éléments pour s'insérer dans le pays d'accueil. Sur le plan social, tous les liens qu'il avait constitués dans son pays de provenance sont absents, sauf les amis et les parents éventuels ou la solidarité d'origine qui peut être un appui dans un moment donné. Malgré tout, le processus pour arriver à se faire une place dans la société réceptrice est longue et n'est pas exempte d'inconvénients. La situation de départ pour l'étranger est, ainsi, une situation de «marginalité». Mais cette perception ne doit pas être prise dans le sens négative d'anomie. La volonté de l'individu qui arrive dans un pays étranger est de chercher des mécanismes ou des formules pour s'intégrer au milieu. «Qu'est-ce qu'il faut faire?» «Où est-ce qu'il faut aller?». Dans plusieurs cas, l'individu n'est pas tout seul, et il peut s'appuyer sur son réseau. Dans des communautés ethniques plus constituées, il trouvera un appui plus fermé. Mais pour ceux qui n'appartiennent pas à un tel groupe, la constitution d'une socialité s'effectue ailleurs, et la recherche de modes de survie est généralement réalisée en dehors des cercles sociaux traditionnels.
Fuente:
Biblioteca Virtual Banco de la República
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